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Quand l’urgence surgit, il n’y a pas de pause. Pas de répétition. Pas de retour en arrière.
Qu’on soit secouriste, témoin ou victime, la capacité à garder son sang-froid peut tout changer.
Mais comment gérer son stress dans une situation critique ? Quels sont les bons réflexes à adopter ?
Voici des repères simples, issus de l’expérience des bénévoles de terrain.
Pourquoi le stress est une réaction normale (et utile)
Face à un danger ou à un choc, le corps réagit automatiquement :
- rythme cardiaque qui s’accélère,
- respiration courte,
- tension musculaire,
- difficulté à réfléchir.
Ce stress est une réaction biologique naturelle, conçue pour nous préparer à fuir ou agir rapidement. Le problème, ce n’est pas le stress… c’est de le laisser nous paralyser.
5 techniques simples pour reprendre le contrôle
Ces techniques sont enseignées en formation de secourisme et utilisées par les équipes d’intervention :
1. Respirer lentement, profondément
→ Inspire par le nez pendant 4 secondes, expire par la bouche pendant 6 à 8 secondes.
Cela ralentit le rythme cardiaque et clarifie les pensées.
2. Se parler à voix basse
→ “Je suis là. Je fais ce que je peux. Je gère.”
Se rassurer soi-même permet de réengager le cerveau rationnel.
3. Observer l’environnement de façon active
→ Regarde autour de toi, cherche des repères stables.
Cela évite de rester enfermé dans l’émotion.
4. Se centrer sur une action utile
→ Appeler les secours, sécuriser la zone, poser une question simple à la victime.
Agir, même petit, redonne le contrôle.
5. Ne pas rester seul
→ Se parler entre équipiers, ou se faire guider par une personne calme peut aider à garder le cap.
En tant que témoin : ne rien faire est souvent pire que mal faire
Lors d’un accident, ne rien faire par peur de mal faire est un réflexe courant… mais dangereux.
Même un appel aux secours, même une couverture posée, même un regard rassurant peut sauver une vie.
Et si tu es formé aux gestes de secours, ta réaction sera plus automatique.
En équipe : se préparer ensemble, débriefer ensemble
Dans les équipes de secouristes bénévoles, on apprend à se soutenir mutuellement :
- avant une mission, on anticipe les scénarios
- pendant, on se parle, on s’observe
- après, on débriefe à chaud puis à froid
Cette approche collective permet de canaliser le stress et de ne pas le laisser s’accumuler.
Et dans la vie quotidienne ?
Les réflexes appris dans les situations d’urgence peuvent être utiles dans des moments de tension au quotidien :
- un conflit,
- une surcharge mentale,
- une décision rapide à prendre.
La capacité à respirer, s’ancrer, décider calmement est une compétence transférable à bien d’autres domaines de la vie.
Conclusion
Le stress ne se supprime pas. Il se comprend, il se traverse.
En t’y préparant, tu développes des ressources utiles pour protéger les autres, te protéger toi-même, et réagir plus lucidement face à l’imprévu.
Et si tu veux aller plus loin : forme-toi, rejoins une équipe locale, et apprends à faire face, ensemble.
